Locavore et locavorisme, qu’est-ce que c’est?

Qu’est-ce que le locavorisme?

Voilà encore un nouveau mot que l’on entend de plus en plus régulièrement dans la bouche des journalismes à la radio et à la télévision.
L’analyse étymologique du mot permet de comprendre son sens :

    • “Loca” : local, ici, là où je suis.
    • “Vore” : du latin “voro” qui signifie manger, avaler.

Le locavore est donc celui qui pratique le locavorisme en consommant, pour son alimentation, des aliments produits dans un rayon proche de son habitation, habituellement dans un rayon n’excédant pas 250 km à la ronde. Le locavore privilégie donc une économie alimentaire de “circuit court“.

Pourquoi devient-on locavore?

Avec l’explosion de la mondialisation que nous avons connue au 20ème siècle et qui se poursuit de nos jours, les êtres humains ont mis en place une économie basée sur des échanges à distances de plus en plus longues. Nos générations se sont habituées à consommer des bananes, des fruits de la passion, des crevettes de Madagascar, des tomates en hiver, des fraises en février… Ces échanges commerciaux nécessitent l’utilisation :

  • de moyens de transports polluants comme le bateau, l’avion, le fret en camion,
  • d’emballages et de sur-emballages en plastiques, en bois et en carton très résistants pour permettre la conservation des aliments,
  • de pesticides, de fongicides, de conservateurs afin que les aliments ne s’abîment pas pendant le transport

Vous l’aurez compris, cette économie est une économie très polluante et anti-écologique, et ce, même si le consommateur consomme des aliments “biologiques”. En effet, les locavores réfutent l’idée d’acheter du “bio” qui vient d’Afrique du Nord ou d’Espagne. La pollution du transport annulant, selon eux, le bénéfice de l’agriculture biologique. S’ajoute à cela la suspicion d’une agriculture biologique bricolée et moins contrôlée qu’en France.

Parallèlement, le locavorisme prône une économie de circuit court qui favorise largement la production française et locale au détriment de la production étrangère. Ainsi le locavore soutient les agriculteurs et les producteurs de sa région. Il évite également le gaspillage. Enfin, un argument de taille, être locavore c’est favoriser une bonne rémunération pour les agriculteurs car tous les intermédiaires entre producteur et consommateur ont été supprimés. Tout le monde est gagnant.

Le locavore consomme des produits frais et des produits de saison

L’alimentation des locavore va donc s’articuler autour de deux grands principes : manger des produits frais et de saison. Ce retour à la saisonnalité de la production est une vraie révolution dans la consommation moderne. D’après les locavores, notre organisme a été façonné depuis des décennies par cette saisonnalité. Notre corps a besoin des légumes d’hiver en hiver et des fruits d’été en été. De même, nos organismes ne sont pas forcément adapté à la consommation de piments ou de fruits exotiques qui sont entrés dans notre alimentation depuis très peu de temps. Allergies et intolérances en sont les conséquences directes.

Comment devenir un locavore?

Pour devenir locavore, rien de plus simple. Il suffit de s’inscrire dans une AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne) ou de faire ses courses dans une épicerie locavore. Il y en a de plus en plus. Vous pouvez aussi acheter directement au producteur.

Moi je suis locavore !

Cet article je l’ai écrit car je suis locavore (enfin tant que cela est possible). J’ai la change de vivre dans le sud de la France, véritable potager et verger de notre pays. Je vais deux fois par semaine dans une épicerie Bio et locavore (les deux sont toujours liées). Quel bonheur de consommer bio et local. C’est toujours délicieux.

Et vous? Que pensez-vous du locavorisme?

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